mercredi 17 avril 2013

H. Maccheroni - La Légende du Sexe Féminin



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Qui est Henri Maccheroni ?

Pour Wikipedia :
Dans les années 1960, Henri Maccheroni peint de grandes toiles post-surréalistes. Travaillant par séries (comme Les Mondes inachevés ou Les Nocturnes), il explore les mythes de la peinture occidentale : Éros, Thanatos, la Crucifixion, la Ville et la peinture elle-même comme fondement d’une écriture esthétique.
À partir de 1968, la photographie prend une place importante dans son œuvre. Ici encore, l’approche en « séries » domine (2 000 photographies du sexe d’une femme, des Crânes-Vanités, ou encore de Grandes Suites archéologiques). La photographie se mêle à de nombreux collages et découpages (Manhattan-gris). Henri Maccheroni pratique également la gravure (eau-forte, pointe sèche, manière-noire).
Durant les années 1970, il participe à l’avènement de l’art « socio-critique » (L’Armoire aux bocaux, Cadeau pour les partisans de la peine de mort).
En 1982, avec Michel Butor, il fonde le Centre national d’art contemporain (Villa Arson) à Nice.
Henri Maccheroni travaille régulièrement avec des écrivains pour des œuvres croisées (Michel Butor, Raymond Jean, Bernard Noël, Pierre Bourgeade, Bernard Vargaftig, Claude Louis-Combet, Jean-François Lyotard, Béatrice Bonhomme). Cent-vingt livres jalonnent son parcours de peintre, photographe et graveur, qui témoignent de ses nombreuses collaborations.
Il a aussi collaboré à plusieurs revues, notamment Artitudes internationales, Opus international, Silec, Obliques.

Pour Pierre Bourgeade :
Henri Maccheroni est peintre. Il est photographe. Il utilise, détourne, fabrique des objets. Son univers est tout l'univers plastique. Son oeuvre, entreprise depuis vingt ans, promet d'être, par sa diversité et sa force, l'une des plus importantes de l'époque. Maccheroni a toujours été un solitaire. Parti des lisières du surréalisme, il s'est peu à peu enfoncé dans la réalité, réalité dont il exprime, avec une violence souvent scandaleuse, le contenu

Pour Michel Butor :
Je t’ai rencontré pour la première fois lors d’une exposition du groupe Phases
A ma rentrée en France après avoir failli me fixer au Nouveau-Mexique
Nous avons jeté notre ancre d’abord sur la corniche fleurie puis à Saint-Laurent-du-Var
Avant de découvrir cette maison que nous espérions celles de toujours chemin de Terra Amata
Vendeur d’automobiles chez Peugeot tu te battais depuis des années comme un forcené avec la peinture
T’efforçant de regarder le sexe en face mais inguérissablement éberlué devant l’amour
Cherchant toujours le point sensible pour frayer un peu ton chemin de traverse parmi les coups
Tu m’as fait pénétrer dans ton repaire pour me promener depuis tes mondes inachevés jusqu’à tes archélogies
C’est alors que nous avons commencé un chant à deux voix en perpétuelle modulation
Que nous avons réussi à poursuivre depuis plus de vingt ans en dépit de tous et de tout
A travers mille aventures grotesques ou sérieuses telle celle de l’alchimique villa sur les auteurs parmi les senteurs et les miasmes
Transformée en école d’art contemporain auquel il s’agissait de faire prendre son envol
Ne doutant de rien tu essayais de prendre à leur propre jeu les puissances parisiennes
Cherchant toujours le défaut de la cuirasse l’ouverture de la garde pour sauver ta mise et ta peau avec les nôtres
Sont venus les voyages la découverte de New York avec ses grilles prismes et pyramides
Puis inévitablement celle de l’Egypte depuis si longtemps rêvées désirée avec sa lumière de quartz sur les nécropoles
L’installation dans la jungle métropolitaine aux regards méfiants derrière chaque vitre parmi le foisonnement des projets
Perçant fendant pourfendant cousant tordant tressant cuisant grillant teignant
Comme on s’acharne sur un sac de sable ou de son sans jamais s’éloigner du ring à peine le temps de panser les écorchures
Frappant sans trêve à de nouvelles portes qui s’entrouvrent sur d’autres où frapper encore inlassablement
Cherchant toujours l’issue, l’interstice, la fissure ou le raccourci pour t’y précipiter
Prince de la remise en cause infatigable archéologue du temps présent qui nous file sous les doigts
Détachant étalant épinglant couche après couche de poussière tissus emblèmes et mensonges
Eveillant au passage échos et complicités scandés par le grondement des ténèbres inquiètes
Cherchant toujours à écarter nos paupières pour nous éblouir enfin dans le renversement de la foudre


Quel est ce livre ?
La Légende du Sexe Féminin
2 000 photos du sexe d'une femme
L'intégrale, volume 1
 

"1978 salue la parution d'un incroyable petit livre gris, préfacé par Michel Camus : Cent photographies choisies dans la série Deux mille photographies du sexe d'une femme. Le livre, les photos sont signés Maccheroni. L'éditeur est Borderie, la collection Images Obliques. Le livre fait suite à un ouvrage de bibliophilie : A, noir corset velu paru dès 1971, aux éditions Les mains libres de Jean Petithory ; les poèmes sont de Pierre Bourgeade.
A partir de là, Henri Maccheroni entre dans la légende. Le fondateur de la Villa Arson poursuit par ailleurs une oeuvre polémique et multiple.
En l'an 2000, Roger Borderie récidive, et consacre un magnifique numéro spécial d'Obliques à cette démarche restée unique dans les annales de la photographie. De prestigieuses signatures attachent leur talent à ce travail. Liliane Mantoux-Gignac présente en permanence les " portraits de sexe " dans sa galerie. En 2003, à l'occasion de l'exposition à la Galerie Duchoze à Rouen, Tessa Tristan inscrit les 2000 photographies en une lecture de l'ensemble de l'oeuvre de Maccheroni, dans son ouvrage Dioptrique(s).

De 1971 à 2008, 37 années ont passé !
Maccheroni, comme Duchamp, comme l'Afrique aussi, a changé définitivement notre regard. Durant cette période, Simone Veil a bouleversé l'histoire des femmes, Robert Badinter a remisé la guillotine. Pauvert, Desforges avaient combattu pour les libertés. Mais qu'elles sont fragiles, à l'ère des apprentis-tyrans de tous bords. Alors même qu'ils graissent les armes, nous avons une ambition.
Nous voulons tenter de donner corps au mythe, en compilant, pour la première, pour l'ultime fois aussi, les deux mille photographies, qui jamais n'ont été toutes tirées, que personne jamais n'a vues dans leur totalité : dans ce premier livre, sur 100 images, nous montrons près d'un quart de photos inédites ! Le lecteur averti reconnaîtra, au détour des pages, au fil des parutions, certaines photographies issues de la première sélection des " Cent ", le collectionneur retrouvera parfois " sa " photographie, chacun accèdera à un univers sans bornes ni limites, comme enroulé sur lui-même et ouvert sur l'éternel infini." 
 

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